Après la télé, Leclerc se lance dans la bataille du streaming

Publié : 20 juillet 2015 à 15h43 par Angèle Chatelier

Nouveau mode de consommation, le streaming est devenu un acteur incontournable du secteur musical. Deezer et Spotify, les leaders sur le marché, se sont vus rejoints plus récemment par Tidal et Apple Music. Après s'être attaqué au marché de la télévision par abonnement, c'est désormais au groupe Leclerc de s'y mettre.

Nouveau mode de consommation, le streaming est devenu un acteur incontournable du secteur musical. Deezer et Spotify, les leaders sur le marché, se sont vus rejoints plus récemment par Tidal et Apple Music. Après s'être attaqué au marché de la télévision par abonnement, c'est désormais au groupe Leclerc de s'y mettre.

Leclerc, au-delà d'être une enseigne de centres commerciaux, est aussi une entreprise culturelle qui propose à ses clients de nombreux concerts, séances de dédicaces, mais surtout de la vente de disques. Dans un communiqué de presse émis le 16 juillet 2015, le groupe a annoncé développer leur propre application de streaming musical, appelée Réglo Musique (disponible sur iPhone et Android), proposant un abonnement mensuel à 9,99 euros par mois (5,99 pour les détenteurs de la carte de fidélité Leclerc, et ce jusqu'en décembre 2015). Acteur important de l'industrie du disque, le communiqué stipule être le "premier (...) issu de la grande distribution". 

Pourquoi avoir fait ce pari ? Tenter de faire au moins comme Spotify et Deezer, d'une part, mais surtout tenter de se démarquer des autres chaînes de grandes distributions en rafraîchissant la marque et en se positionnant comme les premiers à appâter le marché.

En mars 2014, la Fnac avait elle aussi tenté de prendre part au marché en lançant Fnac Jukebox, application et site web de streaming musical. Étonnant de la part de ces deux grandes chaînes, lorsque l'on sait qu'elles sont de véritables actrices de la vente physiques.

L'autre débat du streaming musical, ce sont les rémunérations des artistes sur ces plates-formes. Leclerc va-t-il leur proposer une meilleure alternative ? Contacté par OÜI FM, ils ont déclaré que "les conditions de rémunération des maisons de disque sont bien sûr confidentielles mais dans les faits assez standardisées et similaires entre les acteurs ; les maisons de disque étant soucieuses de sécuriser la juste valorisation de leur catalogue." À savoir, sur Spotify, Deezer et Apple Music, un artiste est rémunéré environ 0,05cts par écoute.

Selon le SNEP, les revenus des ventes physiques (CD, DVD et vinyles) ont chuté de 11,5% en 2015. Le disque, qui connaît une forte crise depuis les années 2000, a du mal à revenir sur le devant de la scène.