Gorillaz

Publié : 6 avril 2010 à 16h35 par

Gorillaz est un groupe de musique anglais virtuel. Gorillaz est un des nombreux projets du musicien caméléon Le groupe conjugue l’image et le son, abolissant les frontières de genre, pour des perspectives novatrices, ludiques et enthousiastes. Damon Albarn, en plus d’être un musicien polymorphe de talent, est aussi un ancien étudiant en arts plastiques. Jamie Hewlett, quant à lui, est dessinateur de BD et comics (Tank Girl, 1990). Ensemble, ils créent le groupe-concept Gorillaz en 1998, alliant leur sens esthétique et musical. Le groupe se compose de Murdoc (basse), Noodle (guitare), Russel (batterie) et 2D (chant et claviers). Les circonstances de leur rencontre sont loin d’être banales : Murdoc blesse le petit vendeur Stu Pot (alias 2D) en fonçant dans la vitre du magasin qu’il veut dévaliser. Devenus amis, ils décident de former un groupe et rencontrent Russel dans le Rap Record Store de Soho. Les trois, à la recherche d’un guitariste, font paraître une annonce. Ils reçoivent quelques jours plus tard un colis contenant une petite japonaise de 11 ans, virtuose de la guitare et qui ne sait dire que le mot noodle (nouille). Après un maxi, le groupe sort son premier album éponyme en 2000. A la production, Dan Nakamura dit The Automator, prestigieux DJ californien. C’est lui qui mêle les beats hip hop et les arrangements électroniques aux riffs ravageurs. Sur tout l’album, on retrouve aussi des influences de dub, de reggae, de punk ou de musique cubaine. Le single Clint Eastwood est désormais un classique. Le groupe concept est bien rafraîchissant, dans une industrie musicale aux standards éculés. Les clips de Gorillaz, au graphisme proche de celui des mangas des années 80, font le récit des aventures des membres du groupe, leur donnant une dimension affective. S’ils sont virtuels, ils n’en sont pas moins hauts en couleur. Un premier DVD reprenant les clips du groupe sort d’ailleurs en novembre 2002. Les Demon Days de Damon Albarn et sa bande ne sont pas moins surprenants que le premier album. Sorti en 2005, ce deuxième opus fait toujours fi des frontières, et encore une fois, les influences et les courants s’entremêlent, et l’album se vend à plus de six millions d’exemplaires (en 2008). On retrouve les clips et animations de Hewlett liés à Demon Days sur le DVD Phase Two : Slowboat to Hades. En 2007, alors que sort D-Sides, album de remixes et face B, Albarn et Hewlett annoncent la fin de Gorillaz, même s'ils continuent de travailler ensemble à d’autres projets. En 2010, les Gorillaz sont finalement de retour avec Plastic Beach, troisième album studio, porté par le single Stylo. Désormais installés sur une île secrète dans le Pacifique Sud, les membres de Gorillaz auraient enregistré cet album dans leur nouveau QG, construit à partir des détritus de l’humanité. Ils y ont d’ailleurs invité nombre de personnalités du rock et du rap : Mos Def, Lou Reed, De La Soul, Snoop Dogg, Mick Jones, Bobby Womack et Gruff Rhys. On parle de cet album comme le plus accompli. (Sources : Biographie de Gorillaz sur le Music Story)