Miossec
Publié : 26 avril 2010 à 12h56 par
Le brestois Christophe Miossec se lance en 1995 avec son premier album, Boire. Au fur et à mesure des disques et des scènes, ses mots crus, son style direct, au service d’un spleen et d’une profonde humanité conquièrent un public fidèle, et font de lui une des valeurs sûres de la chanson française, à la personnalité forte et engagée.
Né en 1964, Christophe Miossec grandit dans un quartier ouvrier de Brest. Il s’intéresse très tôt à la musique, notamment grâce à son frère aîné, qui l’initie à la culture rock anglo-saxonne.Adolescent, Miossec transforme son apparence, se rase la tête, se maquille, et joue avec le groupe Printemps Noir, formation cold wave proche de Marquis de Sade. Les Printemps Noir feront une apparition aux Transmusicales de Rennes, et verront même un de leurs titres, Les yeux de Laura, repris par Goût de Luxe, connaître un certain succès en 1986.Pourtant, le groupe finit par se séparer. A 17 ans, Christophe décide alors de mettre la musique de côté. Mais il s’ennuie ferme sur les bancs de la fac d’Histoire, et commence à travailler comme correspondant pour le journal Ouest-France où, bien vite, on lui confie les critiques rock à la rédaction de Rennes. Mais Christophe tourne vite en rond, et décide de partir pour Paris, où il enchaînera quelques petits boulots, avant de travailler comme « nègre » pour une maison d’édition, puis rédacteur pour la télévision. Toujours insatisfait, il décide de revenir à la musique. Il a alors 27 ans.Il commence l’écriture de textes réalistes et rageurs, et les enregistre avec Guillaume Jouan, le futur complice de ses premiers disques. La maquette donnera naissance au premier album de Miossec, Boire. Pour le disque, le duo sera rejoint par Bruno Leroux, qui, comme Guillaume Jouan, est un ancien membre des Locataires. Le son aux accents punk acoustique, sans batterie, est au service des mots directs de Miossec.
>En parrallèle, Miossec est souvent sollicité par d’autres artistes pour ses talents d’auteurs. Ainsi, il offrira des titres à Johnny Hallyday, Jane Birkin, Axel Bauer, ou encore Mass Hysteria, Yann Tiersen et Joseph d'Anvers.L’étreinte, sixième album du chanteur, sort en 2006. Enregistré à Bruxelles avec la complicité de Stef Kamil Laurens du groupe belge Zita Swoon, il est souvent considéré comme le meilleur disque de Miossec depuis Boire, car plus innovant que les précédents. Le premier single, La facture d’électricité, passe en boucle sur les ondes, et l’album rencontre un grand succès public et médiatique considérable. En 2007, Miossec concocte un Brest of de ses vingt meilleurs morceaux en version originale ou réenregistrées.En 2009, si les deux amis n’ont fait que se croiser, Miossec et son acolyte breton Yann Tiersen prennent enfin le temps de travailler à quatre mains sur un album, Finistériens. C’est la rencontre de la rage de Christophe Miossec et des embruns sonores de Yann Tiersen. Début 2009, le duo monte sur scène pour quelques dates à guichet fermé, avant la sortie de l’album à l’automne de la même année.(Sources : Biographie de Miossec, par Christophe Deniau, pour Music Story, sur RFI Musique)