The Police
Publié : 3 mai 2010 à 17h48 par
The Police est un groupe de rock londonien. 50 millions de disques vendus dans le monde en tout juste six ans de carrière ! Sur scène comme en studios, The Police a toujours su insuffler une énergie contrôlée à des mélodies élaborées. Sting, Stewart Copeland et Andy Summers improvisent avec instinct, sur une gamme allant du jazz à la fureur punk. Un mélange qui fait de The Police un des groupes incontournables de la scène rock des années 70 et 80. Le groupe perce à la fin des années 70, tandis que le punk secoue la scène rock. Chacun des membres de The Police est alors issu d’un background musical bien différent : Summers jouait avec The Animals, Soft Machine et Kevin Ayers ; Copeland fait ses armes au sein Curved Air, et a tenté sa chance en solo sous le nom de Klark Kent ; Sting, lui, a collaboré à plusieurs groupes de fusion jazz. C’est sans doute cette alchimie qui donne à The Police sa virtuosité sobre et élégante, distillant à la perfection rythmes reggae et arrangements recherchés. Entre la guitare tranchante de Summers, les rythmes élaborés de Copeland et la basse affûtée de Sting, ainsi que sa voix qui atteint des sommets, The Police est un des ambassadeurs de ce qu’on appellera plus tard la new wave. Le premier album de The Police, Outlandos D’Amour, sort en 1978. Il se hisse vite en tête des charts, avec les tubes Roxanne ou So Lonely. L’année suivante, c’est déjà le deuxième album Reggatta de Blanc qui reprend le flambeau, avec Message in a Bottle et Walking on the Moon. Le groupe reçoit alors son premier Grammy pour le titre phare Zenyatta Mondatta. Et en 1980, c’est au tour de Don’t Stand So Close To Me et Do Do Do Da Da Da de recevoir la récompense. En 1981, The Police sort Ghost in the Machine, qui sera double disque de platine, avec les singles Every Little Thing She Does Is Magic et Spirits in the Material World. Après une longue année sabbatique bien méritée, les membres de The Police se retrouvent pour enregistrer Synchronicity, souvent considéré comme le point d’orgue de la carrière du groupe. Il sera aussi le chant du cygne. Le disque remportera trois Grammy Awards, et sera le plus populaire de tous, notamment avec le single Every Breath You Take, l’une des ballades rock les plus marquantes des années 80. La chanson recevra d’ailleurs en 2005 un BMI Award récompensant huit millions de passages radio. The Police est même le groupe le plus joué en radio des années 80 aux Etats-Unis. The Police se sépare en 1984, et chacun continue une carrière fructueuse de son côté. Sting, en solo, sort son premier album dès 1985, Dream of the Blue Turtles, qui sera suivi de nombreux autres : Bring On The Night, Nothing Like The Sun, The Soul Cages, Ten Summoner's Tales, Mercury Falling, Brand New Day, All This Time, Sacred Love, et Songs from the Labyrinth. On voit aussi le chanteur faire ses débuts au cinéma dès 1979, dans une adaptation de Quadrophenia. Il jouera par la suite dans quatorze films, dont le culte Dune. Pour ses albums comme pour ses prestations d’acteur, il récoltera onze Grammy, deux Brits, un Golden Globe, un Emmy, trios nominations aux Oscars, entre autres… De son côté Stewart Copeland a participé à de nombreuses musiques de film, et sera à ce titre souvent nominé et recevra plusieurs récompenses, non seulement pour son travail au cinéma, mais aussi pour la télévision (par exemple sur la série Dead Like Me). Et il étend le spectre de ses compositions, collaborant à des opéras ou des œuvres pour orchestres. En 2006, il est nominé aux Grammy Awards dans la catégorie Performance live pour ses concerts accompagnés d’un quartet de percussions et d’un orchestre de chambre (pour l’album Orchestralli). Et Copeland ne s’arrête pas là, et continue de tourner avec nombre de groupes de world music et de rock, dont Les Claypool of Primus, avec qui il enregistre un album en 2000 avant de partir en tournée jusqu’en 2001. En janvier 2006, le film Everyone Stares : The Police Inside Out est présenté au Sundance Film Festival. Réalisé, produit, filmé et commenté par Stewart de derrière sa batterie, le film reçoit un accueil chaleureux. Ce document de valeur sur l’histoire de The Police sort aussi en DVD, pour le plus grand bonheur des fans. Andy Summers, quant à lui, a enregistré douze albums solo, et a un emploi du temps de tournée bien rempli, souvent en tête d’affiche de festivals de jazz dans le monde entier. Il a également collaboré à de nombreuses musiques de film. Dans les années 80, il est élu cinq fois Meilleur guitariste par le magazine Guitar Player, avant d’en intégrer le palmarès permanent. Gibson, Fender et Martin ont d’ailleurs toutes sorti un modèle en son honneur. Fin 2006, le guitariste sort son autobiographie, One Train Later : A Memoir, chronique de sa vie avant et pendant The Police, portant un regard intime sur le groupe, alors au sommet. Depuis la sortie, en 1983, de son premier recueil de photographies, Throb, il a souvent reçu d’élogieuses critiques pour son travail de photographe, notamment pour City Like This et Light Strings. En 2007, Taschen Books publie I’ll Be Watching You, journal de bord en images de ses années passées avec The Police. En mars 2003, The Police remonte brièvement sur scène à l’occasion de l’intronisation du groupe dans le Rock & Roll Hall of Fame. Voilà qui redonne de l’espoir aux fans du monde entier, qui ne désespèrent pas de revoir les membres de The Police travailler à nouveau ensemble. Ca n’est que quatre ans plus tard qu’ils seront exaucés, quand The Police annonce sa reformation en 2007, lors de la 49e édition des Grammy Awards. Sting confirme que le groupe partira en tournée mondiale, The Police Reunion Tour, pour fêter les 30 ans du single Roxanne. Le groupe tourne de mai 2007 à août 2008 dans le monde entier, et les places se vendent en quelques heures. A l’époque, Sting insiste sur le fait que cette tournée est bien la dernière, et que, hormis un live, le groupe ne prévoit pas de nouvel album par la suite.