La fréquentation des salles de spectacles toujours en baisse un mois après les attentats

Publié : 17 décembre 2015 à 18h42 par Angèle Chatelier

En chute de 80% la semaine qui les a suivis, les ventes affichaient encore un repli de 40% entre le 14 et le 30 novembre, et restent toujours en retrait par rapport à la normal.



En chute de 80% la semaine qui les a suivis, les ventes affichaient encore un repli de 40% entre le 14 et le 30 novembre, et restent toujours en retrait par rapport à la normal.

Après l'effroi, le repli. Le mois de décembre, qui concentre normalement 20 à 25% des ventes annuelles, est maussade. À la suite des attentats du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis ayant pris pour cible des terrasses de cafés, les abords du Stade de France et le Bataclan, les salles de spectacles peinent à se remplir.

Selon le Prodiss qui regroupe 340 entrepreneurs du spectacles, les ventes ont encore chuté de 40% entre le 14 et le 30 novembre. La semaine qui a suivi les attentats, elles s'étaient écroulées à 80%.

Au théâtre Mogador par exemple, les ventes du spectacle Cats ont basculé de 15 à 20% selon Laurent Bentata, directeur général de Stage Entertainment France (AFP). Il espère toujours un taux de remplissage de 90 à 95% pour les fêtes.

Les plus touchés : les spectacles jeunesses

L'interdiction des sorties éducatives en Île-de-France à la suite des attentats, levée début décembre, a vidé les séances scolaires. Pour exemple,  8 000 places d'enfants et de jeunes sont restées vacantes au Théâtre de la Ville ce mois-ci.

"Le fait qu'on jouait dans une salle de concert a certainement pesé" pour Pascal Guillaume, producteur du spectacle Do You Speak Djembé à la Cigale, qui a préféré annuler ses séances. Le spectacle sera repris en mai.

L'Assemblée Nationale a récemment validé la création d'un fond, doté à ce stade de 4,5 millions d'euros, pour aider les entreprises du spectacle vivant à faire face aux conséquences des attentats. Le 18 décembre prochain, plus d'une centaine de spectacles porteront le même nom : "Ma place est dans la salle".

Source : AFP