À Paris, une bibliothèque est "Debout"

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Publié : 11 avril 2016 à 17h34 par Angèle Chatelier

Les "Nuits Debout" parisiennes ont vu fleurir la "Biblio Debout", bibliothèque participative sur la place de la République.

Les "Nuits Debout" parisiennes ont vu naître la "Biblio Debout", librairie participative sur la place de la République. Rencontre avec Lionel Maurel, l'un des initiateurs. 
Les bibliothèques chantent aussi la nuit. Le collectif Savoirs Com1 a mis en place la semaine dernière une "Biblio Debout" sur la place de la République à Paris, en concordance avec le mouvement "Nuit Debout". Leur volonté : créer une bibliothèque collaborative qui fonctionne sur la base du don et du partage. "On avait besoin d'une initiative culturelle pour ce mouvement" explique Lionel Maurel, cofondateur du collectif. "Après être passé plusieurs fois place de la République, on s'est dit que c'était nécessaire". L'idée n'est pas nouvelle. En 2009 avec le mouvement des "Indignés" et en 2011 avec "Occupy Wall Street", les Espagnols et Américains avaient créé des bibliothèques éphémères : "En réalité, dans la plupart des mouvements d'occupation des places qu'il y a eu ces dernières années, des personnes ont créé ce type d'événements culturels. Cela permet le savoir, et le partage" pour Lionel Maurel. Malgré la pluie ce samedi, les organisateurs de la "Biblio debout" ont rapidement eu des dons de livres. Avec l'aide de La Quadrature du Net, ils ont pu bénéficier d'une installation moins précaire.
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La place de la République a été évacuée ce lundi 11 avril. Au lever du soleil, les CRS ont demandé aux manifestants d'abandonner la place et toutes ses installations. Un démantèlement du campement qui s'est cependant déroulé dans le calme. "La difficulté pour nous, c'est de ne pas pouvoir s'installer de façon permanente" déplore Lionel. "Mais avec toutes les marques de soutien que l'on a eu, on va essayer de revenir dès ce soir". Une douzième "Nuit Debout" est prévue ce lundi 11 avril place de la République à Paris, dès 18h. 

Propos recueillis par Angèle Chatelier