Iggy Pop
28 août 2013 à 18h27 par oui fm radio rock
Artiste multi-facettes, Iggy Pop fascine depuis les années 1960.
Artiste multi-facettes, Iggy Pop fascine depuis les années 1960.
Né le 21 avril 1947 à Muskegon, dans le Michigan, sous le nom de James Newell Osterberg Jr., Iggy Pop a su s'imposer au cours de sa riche carrière comme une icône culturelle via sa vision de la musique multiple et unique. Il doit son nom de scène à l'un des premiers groupes dans lesquels il a joué : The Iguanas. Après avoir assuré la batterie dans plusieurs groupes et un déménagement à Chicago, l'artiste forme en 1967 un groupe appelé The Psychedelic Stooges avec lui au chant, Ron Asheton à la guitare, son frère Scott à la batterie et Dave Alexander à la basse.
Deux ans plus tard, après avoir réduit le nom du groupe à The Stooges et s'être inspiré de Jim Morrison de The Doors pour son jeu de scène électrique, Iggy et sa bande partent à New York pour enregistrer et sortir leur premier album, sur lequel figure notamment le standard I Wanna Be Your Dog.
Un an après, le deuxième album ne tarde pas à sortir, intitulé Fun House, dont les ventes ne rencontrent pas le succès attendu, ce qui , ajouté aux addictions d'Iggy, entrainera une séparation du groupe. Les membres continuent cependant de tourner avec des line-ups changeants. Une impulsion est donnée à la carrière d'Iggy Pop en 1972, lors de sa rencontre avec David Bowie. Après une reformation des Stooges sort l'album Raw Power en 1973. Si l'album, comme ses prédécesseurs, n'a pas rencontré un grand succès à sa sortie, c'est a posteriori qu'il a été révélé au grand public. Mais moins d'un an après sa sortie, en 1974, le groupe se sépare à nouveau.
Après avoir enregistré un album avec James Williamson, Kill City, qui ne verra pas le jour avant 1977, Iggy Pop est au plus bas dans son addiction à l'héroïne. Il entre alors en institut psychiatrique pour tenter de la surmonter. Après son séjour, David Bowie, avec qui il avait gardé contact, l'emmène avec lui en Allemagne à l'occasion de la tournée Station to Station, en 1976. Après s'être installés à Berlin Ouest, et une signature chez la maison de disques RCA pour Iggy Pop, les deux se mettent à écrire des morceaux. Sortent ainsi en 1977 les deux premiers albums solos d'Iggy Pop : The Idiot et Lust For Life (dont est notamment tiré le standard The Passenger). Sort ensuite Kill City, sous le nom d'"Iggy Pop and James Williamson", puis l'album live TV Eye Live, avant la fin du contrat de l'iguane avec RCA.
Après une signature chez Arista Records, Iggy Pop revient à un style plus direct avec l'album New Values en 1979, avec James Williamson à la production, dont le succès sera modéré à sa sortie. L'année suivante, la même équipe enregistre Soldier et en 1981 arrive Party, deux albums dont le succès n'est toujours pas satisfaisant pour la maison de disques, qui ne renouvelle pas sa collaboration avec le chanteur.
Avec la sortie Zombie's Birdhouse en 1982, le succès n'est toujours pas au rendez-vous. Cependant, les premiers signes de reconnaissance pour l'Américain arrivent lorsque Bowie décide d'enregistrer sa version de China Girl (initialement dans l'album The Idiot) et de l'intégrer dans l'album Let's Dance. Le titre rencontre un fort succès et permet à Iggy Pop de toucher des royalties. Cinq autres morceaux de 1977 seront réenregistrés par David Bowie par la suite.
Après un break de trois ans, Iggy Pop prépare de nouvelles démos avec Steve Jones (ex-Sex Pistols) qu'il présente à David Bowie, qui décide de produire son prochain album. Sort ainsi en 1986 Blah Blah Blah, qui remporte un certain succès aux États-Unis, se plaçant à la 75e place du top 200 des ventes d'albums de Billboard. Il contient notamment le single Real Wild Child, qui est une reprise d'un morceau australien intitulé The Wild One. Sort ensuite Instinct, au succès moins marqué, mais tout de même remarqué à sa sortie.
Le succès revient au galop en 1990 tard avec la sortie de de Brick by Brick, qui contient notamment le hit Candy, enregistré en collaboration avec Kate Pierson de The B52's. Après plusieurs collaborations, notamment avec Goran Bregovic sur le tube In The Death Car, Iggy Pop sort American Caesar en 1993, qui contient les hits Wild America et Beside You. Iggy Pop fait ensuite un grand bond dans le grand public en 1996, quand le morceau Lust For Life de l'album de 1977 est choisi pour figurer dans la BO du film Trainspotting de Danny Boyle. La même année sort l'album Naughty Little Doggie.
Après les sorties d'Avenue B (1999) et Beat'Em Up (2001), Iggy Pop retravaille avec des membres de The Stooges pour la première fois depuis 1974 sur Skull Ring, sorti en 2003. Cela initie une nouvelle reformation de The Stooges. Avec de nombreuses tournées, deux nouveaux albums sortiront : The Weirdness en 2007 et Ready to Die en 2013.
Entretemps, la carrière solo d'Iggy Pop ne s'arrête pas et l'iguane s'intéresse à la chanson française sur les albums Préliminaires (2009) et Après (2012).
En 2015, Iggy Pop s'allie avec Josh Homme (ex-Kyuss, Queens of the Stone Age, Eagles of Death Metal) pour écrire Post Pop Depression, qui sort en 2016, enregistré avec Dean Fertita (Queens of the Stone Age) et Matt Helders (Arctic Monkeys). S'en est suivi une tournée mondiale couronnée de succès.
Après de nombreuses années de tournée, l'iguane revient en 2019 avec un disque plus intimiste, intitulé Free. Il déclare à son sujet :
C’est un album dans lequel les autres artistes parlent pour moi, mais je prête ma voix… Après la fin des tournées qui ont suivi Post Pop Depression, je me suis dit qu’il fallait que je me débarrasser de ce problème d’insécurité chronique qui m’a pourri la vie et ma carrière pendant trop longtemps. Je me suis aussi senti vidé. Je voulais mettre des lunettes de soleil, tourner les talons et partir. Je voulais être libre. Je sais que c’est une illusion et que la liberté est un simple sentiment, mais j’ai vécu suffisamment longtemps pour savoir que ce sentiment en vaut la peine. C’est tout ce qu’il faut, pas forcément le bonheur ou l’amour, mais le sentiment de liberté. Donc cet album est venu à moi, en quelque sorte, et je l’ai laissé venir.