Primal Scream

Publié : 28 août 2013 à 18h33 par oui fm radio rock

Onze albums en trente ans d'existence. Les Écossais de Primal Scream ont plutôt un bon rendement : sortir un opus tous les trois ans, environ. Primal Scream, c'est une histoire d'école. Robert "Bobby" Gillespie et Jim Beattie sont copains comme cochons et foulent ensemble le sol d'un lycée de la banlieue de Glasgow. Dans ce même établissement se trouve Alan McGee, véritable amateur de punk qui n'hésite pas à initier tous ses camarades au genre musical. Enregistrer des albums n'est pas leur priorité et Gillespie n'a pas le temps pour ça. L'artiste est en même temps batteur du désormais célèbre groupe de rock The Jesus and Mary Chain. Pendant trois ans, les trois comparses foulent les scènes des bars les plus crasseux, les petites salles avant de sortir en 1985 leur premier single, All Fall Down.
Primal Scream entrent vite dans le Panthéon de la pop écossaise et dévoilent aussi les titres Crystal Crescent, Velocity Girl et It Happens, rapidement remarqués pour leur efficacité et grâce à leurs influences (The Rolling Stones, Velvet Underground...). Après leur premier album Sonic Flower Groove (1987) et Primal Scream (1989), Jim Beattie quitte le groupe. Leur troisième opus, Screamadelica (1991) - considéré par les puristes comme tendant vers le mainstream - est composé sans lui. C'est aussi pour beaucoup le plus réussi et le plus novateur de Primal Scream. Les membres restants s'accompagnent de Robert Young, Andrew Innes et Martin Duffy et allient rock et électro. L'opus rappelle les sonorités de Massive Attack et de The Chemical Brothers. Le groupe est lancé. Après Screamadelica, ils sortent six albums entre 1997 et 2013 : Vanishing Point, XTRMNTR, Evil Heat, Riot City Blues, Beautiful Future et More Light. Ils sont différents, éclectiques et varient les genres. Ils déplaisent ou fascinent... mais font parler. En 2016, Primal Scream dévoile Chaosmosis, un album "extatique au réalisme dépressif", comme le note Bobby Gillespie dans une interview accordée à The Independant à l'époque. Les "néo-acidrockeurs" (Telerama) ont de quoi faire... et patienter jusqu'au prochain.