Sex Pistols
25 mai 2010 à 18h19 par OüiFM Mazzacurati
Sex Pistols est un groupe de punk anglais, formé en 1975 à Londres.
Les Sex Pistols sont d’authentiques rebelles menés de main de maître par un manager qui a su flairer la déferlante punk pour faire d’eux, en un seul album, une légende de l’irrévérence et de la provoc. Les Sex Pistols auraient-ils existés sans Malcolm McLaren ? Malcolm McLaren aurait-il existé sans les Sex Pistols ? Le débat est toujours sans fin quarante ans après la fin du groupe, qui périclite au moment de la disparition de l’emblématique Sid Vicious.
Tout commence dans une boutique de mode et de design de King’s Road, tenue par la créatrice Vivienne Westwood et le designer Malcolm McLaren. Agacé de l’avènement du hard rock (incarné alors par Alice Cooper et Iggy Pop), qu’il juge trop sophistiqué pour incarner une vraie rébellion, McLaren se sent plus proche à l’époque de l’énergie brute et destructrice des Ramones. Le futur manager rencontre Steve Jones dans les années 70. Il est alors guitariste dans un petit groupe de rock, The Swankels. Et c’est Jones qui amènera le bassiste Glen Mattlock dans la boutique de McLaren, qui commence à entrevoir en ceux-là une opportunité.
Ils seront bientôt rejoints par le batteur Paul Cook, et McLaren baptise alors le trio Sex Pistols (en référence à sa propre boutique, SEX). Le manager déniche alors, parmi les habitués de SEX, le jeune Johnny Rotten (né John Lydon), aux cheveux verts et au t-shirt blasphematoire I Hate Pink Floyd. Malgré une audition qui fait ricaner les membres du groupe, Rotten est intégré aux Sex Pistols, bien qu’il soit loin d’être un chanteur né.
Les Sex Pistols commencent à tourner dans la région de Londres, partout où on veut bien d’eux. Leur look extrême, leur attitude provoc, pour ne pas dire odieuse, et leurs piètres compétences musicales commencent malgré tout à séduire une poignée de fans… jusqu’à brasser une petite foule.
Le groupe sort son premier single, Anarchy In UK en 1976. Autant dire que le scandale est plus que jamais au rendez-vous, et le mouvement punk commence à prendre de l’ampleur. En 1977, le premier (et unique !) album Never Mind The Bollocks confirme bien les Sex Pistols, comme l’ennemi public numéro un en Angleterre, notamment avec la plus que libre interprétation de l’hymne britannique God Save The Queen. On peut même soupçonner que la censure quasi-totale dont il fait l’objet ne fait que contribuer à son succès.
Les relations entre les membres du groupe ne font pourtant que se détériorer, jusqu’au départ de Matlock, agacé par Rotten. McLaren le remplace bien vite par Sid Vicious (né John Simon Ritchie), junkie notoire et violent, et bassiste juste débutant. Très vite, Sid Vicious se révèle meilleur chanteur que Johnny Rotten, et sur scène, il obtient l’adhésion du public, ce qui déplait de plus en plus au leader, qui décide de quitter le groupe en 1978 pour se consacrer à un nouveau groupe.
Avec Public Image Limited, il poussera l’ironie jusqu’à se présenter sur scène en costume cravate, pour dénoncer la récupération de l’esthétique punk par la mode. Après le départ de Johnny Rotten, le groupe se recentre logiquement autour du charismatique Sid Vicious. Les Sex Pistols ne cessent de tourner, et Sid Vicious enchaîne les provocations. Mais le 11 octobre 1978, on retrouve Sid Vicious endormi à côté du cadavre de sa compagne Nancy Spungen, jeune groupie toxicomane du groupe. Accusé du meurtre, il meurt d’une overdose quelques jours après avoir été relâché sous caution, le 2 février 1979. Il a alors à peine 21 ans.
Les Sex Pistols ne pourront survivre à la mort de Sid Vicious, et se sépareront peu de temps après. On les verra se reformer occasionnellement au cours des décennies à venir, pour la promotion d’une compilation, d’un livre, d’une anthologie, ou d’une tournée, comme en 1996, ou plus tard, en 2008. Le groupe n’aura eu en fait qu’une carrière éclair de deux ans, au cours desquels un seul album est sorti… Mais ne serait-ce pas le ciment de leur légende ? (Sources : Biographie des Sex Pistols)