Vanessa Paradis
12 avril 2010 à 19h30
Vanessa Paradis est une chanteuse et actrice française. Lancée pour le meilleur et pour le pire par Joe le Taxi, Vanessa Paradis a su prouver qu’elle avait du mordant. Vingt ans de carrière et cinq albums studio plus tard, la lolycéenne de Gainsbourg est plus que jamais une artiste émancipée et accomplie. Vanessa Paradis naît en 1972 dans le Val-de-Marne, dans une famille sans histoire. En 1980, elle fait son premier passage à la télévision : son oncle, le comédien Didier Pain, l’emmène participer à l’émission L’école des fans de Jacques Martin. Puis c’est sous l’œil de ses parents vigilants qu’elle participe l’année suivante à l’Eurovision des enfants, sans y remporter de prix. Quelques années plus tard, elle rencontre avec Didier Pain les compositeurs Etienne Roda-Gil et Franck Langolff qui, charmés par le minois de l’adolescente, décident de lui écrire une chanson. Joe le Taxi sort en avril 1987, et c’est un tube phénoménal. Quelques mois plus tard, le 45 tours s’est déjà écoulé à un million d’exemplaires. C’est tout naturellement que Didier Pain devient le manager de l’adolescente, toujours soutenue par ses parents attentifs. Et il n’en faudrait pas moins, car le succès de Vanessa en France tourne vite à l’amer. Insultes et huées, le public et la critique ne ménagent pas la jeune fille qui, en dépit de ses ventes de disques, envisage de tout arrêter. Très éprouvée, Vanessa part pour l’Angleterre en 1988, où Joe le taxi est devenu un succès, et se réchauffe à l’accueil bienveillant qu’on lui y réserve. La même année, l’album M & J, composé par Etienne Roda-Gil et Frank Langolff sort, émaillé de singles plutôt bien classés dans les charts, dont Marilyn et John. Le temps de passer son bac, et Vanessa affronte un nouveau challenge, le cinéma. Son rôle dramatique dans Noce Blanche, de Jean-Claude Brisseau, est une façon pour elle de tenter de prouver aux mauvaises langues qu’elle n’est pas la gamine écervelée qu’ils voient en elle. Et c’est plutôt réussi, puisque la critique est élogieuse et que la jeune fille reçoit le prix Romy Schneider et le César du Meilleur espoir féminin. C’est donc bien le moment pour Vanessa Paradis de changer de répertoire, s’éloigner de la variété sucrée dans laquelle elle ne veut surtout pas se laisser enfermer. Sa rencontre avec Serge Gainsbourg donnera naissance en 1990 à Variations sur le même T’aime, album en partie écrit et composé pour elle par le chanteur. Plus mature, la jeune femme affirme sa singularité et sa modernité, ce qui surprend aussi bien ses fans que ses détracteurs. Encore une fois, sa témérité paye, puisqu’elle reçoit cette année-là la Victoire de la Musique de la Meilleure interprète féminine. Sur une telle lancée, elle part en 1991 pour les Etats-Unis. Elle y rencontre Lenny Kravitz, qui lui écrit un album entièrement en anglais aux accents rock 60’s-70’s. Vanessa Paradis sort fin 1992. L’accueil en France est mitigé, voire franchement sévère. Vanessa Paradis part tout de même sur les routes de sa toute première tournée en 1993. En 1994 sort un album live enregistré à l’Olympia, avec en single une reprise de Jacques Dutronc, Les cactus. De 1994 à 1999, Vanessa Paradis se consacre davantage au cinéma, où on la verra aux côtés de Gérard Depardieu (Elisa), Jeanne Moreau (Un amour de sorcière), Jean-Paul Belmondo et Alain Delon (Une chance sur deux), Daniel Auteuil (La fille sur le pont). Les projets musicaux reprennent en 2000 avec l’album Bliss, dont Vanessa Paradis est l’auteur principal. Mais elle a su s’entourer : M, Franck Monnet, Didier Golemanas, et Alain Bashung. La chanteuse part en tournée en 2001, la deuxième de sa carrière. Et la navette entre la chanson et les écrans devient une bonne habitude, puisqu’on revoit Vanessa dans Atomik Circus, le retour de James Bataille des frères Poiraud en 2004, puis dans Mon ange de Serge Frydman 2005. Vanessa Paradis prête aussi sa voix à un des personnages du conte musical de Louis Chédid, Le soldat rose, en 2006. Sept ans après Bliss, Vanessa Paradis fait son grand retour dans la chanson, avec Divinidylle, album produit par Matthieu Chédid, qui en signe quelques titres. Mais l’album est aussi l’occasion de collaborations avec Thomas Fersen, Brigitte Fontaine, et Alain Chamfort, entre autres. A l’automne 2007, c’est le coup d’envoi du Divinidylle Tour, et en mars 2008, elle reçoit deux Victoires de la musique : l’Album de l'année et l’Artiste féminine de l’année. Après un live sorti en 2008, la chanteuse fête ses vingt ans de carrière avec la sortie d’un best of fin 2009, qui comprend aussi des inédits, comme Il y a, écrit pour elle par