Dans "Le Grand Bain", Gilles Lellouche nous plonge dans une B.O tout en décalage
24 juin 2024 à 6h30 par Iris Mazzacurati
La fine fleur des acteurs français dans "Le Grand bain".
Crédit : ©Mika Cotellon- TRESOR FILMS – CHI-FOU-MI - COOL INDUSTRIE – STUDIOCANAL - TF1 FILMS - ARTEMIS
Dans "Arockalypse Now", on parle de l’utilisation du rock au cinéma. Cette semaine, comment Gilles Lellouche a recours à la musique pour souligner le sentiment de décalage qui emprunt ses héros dans "Le Grand bain"...
Il y a des réalisateurs comme ça, on sait d’avance que leurs bandes originales vont assurer. Gilles Lellouche est de ceux-là. Et avec Le Grand Bain sortie en 2018, l’histoire d’un quinqua dépressif au chômage qui rejoint une équipe de natation synchronisée masculine amateur, ça n’a pas loupé...
Pour agiter leurs gambettes, Lellouche réunit Mathieu Amalric, Guillaume Canet, Benoît Poelvoorde, Jean-Hugues Anglade ou Philippe Katerine...
Côté musique outre le score de Jon Brion, il va piocher dans une quantité de chansons additionnelles. Parmi elles, Everybody Wants To Rule The World de Tears For Fears.
Le morceau suit un prologue où Mathieu Amalric explique pourquoi "un carré ne rentrera jamais dans un rond".
Alors que la caméra survole une petite zone pavillonnaire, les paroles autour de la quête du pouvoir, préparent en contrepoint la scène suivante : Amalric se réveille en sursaut, alors que toute sa famille est déjà levée. Et tandis qu’il assaisonne ses céréales d’antidépresseur, sa femme (Marina Foïs), lui envoie des scuds sur son tour de taille... Clairement, il n’a pas les cartes en main pour détenir le pouvoir évoqué dans le morceau. Le décor est planté :
Tout au long du Grand bain, Gilles Lellouche a recours à la musique pour souligner le sentiment de décalage qui emprunt ses héros...
Une impression que ne sont pas loin d’éprouver les acteurs eux-mêmes quand ils doivent se jeter à l’eau pour la première fois.
D’autant que l’un d’eux a menti sur le fait qu’il savait nager – c’est pas le cas...
Mais après 7 mois d’entraînements à l’INSEP tous sont prêts ; assumant leur corps de quarantenaires et leur brioche naissante...
Comme dans le film, lors des championnats du monde.
Moment de grâce, temps suspendu... Pour la chorégraphie, Gilles Lellouche choisit un vieux tube, mais qui fait bien le job (comme nos hommes dauphins au final) : Easy Lover de Phil Collins et Philip Bailey...
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Le Grand Bain • De Gilles Lellouche • Avec Mathieu Amalric, Guillaume Canet, Benoît Poelvoorde... • Sortie le 24 octobre 2018