Nos meilleures BO rock-jazzy à réécouter pendant l'été
Publié : 1er août 2017 à 17h05 par Angèle Chatelier
Liste non-exhaustive des meilleures BO de la rédaction
Pendant la matinale de l'été, notre journaliste culture Angèle Chatelier a livré ses meilleures bandes-originales jazzy et rock à réécouter pendant l'été. Elle a demandé à notre rédaction d'exposer les leurs, aussi. Florilège.
“L’été arrive, et la vie devient facile”, pour reprendre le parolier de jazz américain Ira Gershwin. Sable chaud, robes légères et teints halé. Notre journaliste culture Angèle Chatelier a profité de la matinale de l'été en juillet pour se remémorer sur OÜI FM ses plus belles bandes-originales de films et séries. Dans la foulée, elle a demandé à la rédaction de livrer les leurs. Liste non exhaustive des BO qui titillent nos oreilles et nos sens. Celles qui font toujours du bien à réécouter.
- Le rockabilly jazzy des cafés enfumés des années 60
Prenez un gros chat roux. Son maitre : un musicien vagabond de folk maudit. Mélangez le tout à la douceur de Bob Dylan et d'une guitare sèche. Bienvenue dans l'univers brumeux et délicat du film Inside Llewyn Davis des frères Coen (2014).
L’acteur guatémaltèque Oscar Isaac interprète Llewyn Davis, un chanteur de folk un peu déchu, galérien. Il vagabonde de scènes en scènes emportant avec lui un gros chat roux. La plupart des titres de la bande-originale d'Inside Llewyn Davis ont été créés pour le film, par Oscar Isaac lui-même. Récompensée par le Boston Society of Film Critics Awards en 2013, la BO est douce, gracieuse et cuivrée. Pas étonnant, aussi, lorsque l'on sait que les célèbres réalisateurs Joel et Ethan Coen se sont inspirés de Dave Van Ronk pour leur long-métrage, un chanteur de blues réputé dans les années 60. L'artiste a partagé quelques scènes avec Bob Dylan, avant qu'ils se lient d'amitié.
L'odeur des cafés enfumés de New-York, voilà un thème précurseur de la série Mad Men, sortie en 2007. Musicalement et esthétiquement, Mad Men nous plonge dans l’ambiance des années 60. Celle où l’on écoute du jazz, où les Beatles sont au sommet de leur art, aussi. Où Ella Fitzgerald, Ray Charles ou John Coltrane enchantent. La série se passe autour de Don Draper, un directeur artistique d’une agence de publicité. Pendant sept saisons, Mad Men décrit les changements moraux, sociaux et sexuels que traversent les Etats-Unis durant les sixties. Difficile de trouver des mots plus adéquates que ceux du journaliste du Monde, Pierre Sérisier pour décrire un tel univers :
Le plaisir que Mad Men procure est principalement intellectuel et esthétique et demande, comme une visite au musée, d’accepter une part d’ennui et de monotonie avant de tomber sur l’oeuvre qui nous fera partager un moment suspendu de grâce et d’intelligence
Voici un florilège de la bande-originale de la série* :
https://podcast.ouifm.fr/WEB/2017MEDLEYMADMEN.mp3
- Quand le rock navigue sur un bateau de radio
Dans le film Good Morning England de Richard Curtis (2009), on célèbre le rock. Le vrai. Le doux, comme le violent. Le film, une radio pirate - que le gouvernement tente de stopper - émet depuis un bateau du rock n' roll. On ne pouvez passer à côté d'une telle BO. D'autant que le film est inspiré de l'histoire réelle de Radio Caroline.
Mais la bande-originale de Good Morning England a quelque peu agacé quelques puristes : alors que l'intrigue se déroule en 1966, certains titres présents ont été enregistrés après cette date. Comme le titre Judy In Disguise de John Fred and His Playboy Band, sorti en 1968.
- L'Amérique dans les années 90
Difficile de ne pas citer Pulp Fiction (1994) parmi les bandes originales à dévorer l'été. Se plaçant dans le milieu du grand-banditisme à Los Angeles, ce film - qui largement contribué au succès de son réalisateur, Quentin Tarantino - brille notamment avec sa BO savamment élaborée.
Outre le thème du film, Misirlou par Dick Dale, l'ambiance se fait dansante avec You Can Never Tell de Chuck Berry, langoureuse avec Let's Stay Together d'Al Green, carrément lascive avec Girl, You'll be a Woman soon d'Urge Overkill et fait même un clin d'oeil au surf rock avec The Surf Rider de The Lively Ones, qui conclut ce film de la plus belle des manières.
Entre classiques et perles plus obscures, cette bande-originale ensoleillée a de quoi faire voyager.
Si l'été était toute l'année, toutes les BO, on les dévoreraient.
*Liste des titres présents dans le medley Mad Men
- Baby Jane de Mitch Ryder & The Detroit Wheels
- I Should Not Be Seeing You de Connie Conway
- I Can Dream, Can’t I de The Andrews Sisters
- The Twist de Chubby Checker
- Fly Me To The Moon par Julie London
- Band of Gold de Don Cherry
- Trust In Me d’Etta James