[Interview] : Komodor nous offre un voyage dans le temps, direction les 70’s avec leur premier album « Nasty Habits » !

Publié : 5 février 2022 à 7h30 par Aurélie Communier

Komodor
Komodor

Avec Komodor, pas besoin de Delorean pour se replonger dans la frénésie rock des 70’s. C’est armé d’instruments d’époque et d’amplis vintages qu’ils ont fait opérer la magie sur « Nasty Habits », disponible depuis le 17 décembre via le label Soulseller Records. Sur ce disque, Komodor nous partage leur amour pour le MC5 et les Stooges avec « onze odes à la joie, la folie et l'extravagance ! » Rencontre avec Slyde, Goudzou et Meline pour en savoir plus autour de leur univers entre fun et nostalgie !

Ecouter l'interview de Komodor :

 

OüiFM : C’est la première fois qu’on vous reçoit au micro de OUIFM. Question habituelle, mais de circonstance... Comment s’est formé le groupe Komodor ?

Slyde : A la base, on est une bande de potes. On vient de Douarnenez dans le Finistère. On a commencé le groupe avec Matt et Riky. Goudzou avait fait du son pour notre projet précédent et du coup, on avait bien matché humainement. Quand on a monté ce groupe, il nous manquait un bassiste et comme il avait un mojo d’enfer, on lui a dit : « Allez, tu rejoins le band ». On a essayé et ça l’a fait direct.

Goudzou : J’avais surtout les cheveux longs !

Slyde : Aussi, ouai

Et depuis combien de temps vous jouez ensemble ?

Slyde : Depuis 2017, et Meline (guitariste) nous a rejoint l’année dernière.

Votre musique est très influencée par le hard rock des 70’s, un son très vintage. Comment vous vous êtes retrouvé à faire ce style en particulier ? Un petit peu de nostalgie derrière tout ça ?

Goudzou : Je pense que ça vient surtout de ce qu’écoutaient nos parents, et puis en Bretagne, on écoute vachement de rock, pas que du biniou. Quand je suis arrivé à Douarnenez, parce qu’en fait, je suis brestois à la base, j’ai remarqué que là aussi, ils étaient très branchés rock et qu’il y avait pas mal de groupe dans ce style. Puis à force d’écouter du MC5, du AC/DC, du Status Quo... Par la suite, on a jouer pas mal ensemble et on a fini par faire ce style.

Vous avez sorti votre premier album « Nasty Habits » en décembre dernier. Comment s’est passé la composition et l’enregistrement ?

Slyde : Au final, on a profité du temps qu’on a eu grâce au COVID. On s’est tous retrouvé confiné dans le même secteur. On s’est dit que c’était le moment ou jamais vu qu’il n’y avait plus beaucoup de dates. On a mis ce temps à profit pour faire ce premier album. On s’est retrouvé dans nos locaux de répétition et au bout de quelques mois, on l’a terminé. On avait déjà des idées à la base, mais on l’a vraiment abouti à ce moment-là. Et on l’a enregistré dans la foulée chez Goudzou parce qu’on voulait garder l’énergie qui s’est créée autour de ça, c’était dans une ambiance de bonne humeur malgré le côté morose de la situation.

Goudzou : On a commencé à l’enregistrer en mars, et en avril, il était fini... Mixé et masterisé.

Dans cet album, j’ai remarqué qu’on retrouve pas mal d’instruments en plus de la basse, la guitare et la batterie. Vous y avez intégré de l’harmonica, des cuivres, et mêmes des choristes. C’est quelque chose que vous avez fait vous-même ou ce sont les copains qui sont venus s’incruster en studio ?

Slyde : C’étaient surtout les copains. Mine de rien, à Douarnenez, il y a un vivier assez important de musiciens et on a pas mal de fanfares, donc du coup, on a trouvé une session de cuivre assez rapidement. Et on a un ami qui fait de l’harmonica. Quand il est passé écouter l’album, on lui a dit que ce serait génial s’il pouvait poser des sons dessus et en l’espace d’une après-midi, c’était fait. C’était vraiment hyper instantané.

Goudzou : En fait, comme on a enregistré l’album à Douarnenez, il y avait tous les copains qui passaient en studio. Il y en avait toujours un qui avait une idée. Du coup, on se lançait là-dedans. Des fois, ça marchait bien et des fois, ça marchait pas du tout...

Meline : Finalement, on a pu tester plein de trucs...

Goudzou : Et on est super fière du rendu.

 

Votre album sonne vraiment comme un disque enregistré dans les années 70. C’est quoi votre secret pour réussir à refaire cette production d’époque en 2021 ?

Goudzou : On a utilisé beaucoup de micros vintages. Et les amplis et les guitares, aussi, c’était que du vintage. Mais après, on ne s’est pas pris la tête plus que ça. C’était tout simplement les amplis à fond, avec un micro dedans !

A la Stooges en fait ? 

Goudzou : Voilà, comme à l’époque. Ça faisait vibrer tous les murs. Et en fait, ça sonne bien. On a travaillé aussi direct à la composition. On voulait avoir ce côté vintage, mais en le produisant un peu avec les méthodes de travail d’aujourd’hui... Le mixage et tout le reste.

Slyde : On a pu bosser pas mal sur le son. On a vraiment eu du temps ensemble à consacré à ça, on a pu le peaufiner comme on le voulait. Pour l’EP précédent, par exemple, on était parti 10 jours en studio, donc au final, on était assez limité, on n’avait pas le temps. Là, on a pu tester des choses et nous pousser plus loin dans nos retranchements. On s’est retrouvé parfois confronté à des morceaux qui ne marchaient pas et il a fallu en composer d’autres ou trouver d’autres parties, c’était assez formateur.

Est-ce qu’il y a un morceau en particulier qui vous a donné du fils à retordre ?

Slyde : Y en a un qui a été compliqué... C’était « Mamacita ». Parce que, mine de rien, on est dans l’énergie du live et on voulait avoir ça sur l’album. On ne voulait pas dissocier les deux, on voulait ce truc live dans l’album. Et là, on s’est dit qu’on allait se mettre en danger en essayant de faire un morceau assez calme. Et c’est très compliqué à réaliser au final pour un groupe qui est habitué à jouer vite et sur l’énergie. C’était intéressant de bosser sur ce morceau-là, d’épurer, de laisser de l’espace aux instruments et à la voix justement. Ça, c’était très compliqué. Sur cet album, on a essayé de pousser plus les voix qui étaient avant masquées par des gros riffs de guitares, ça passait un peu au second plan. On est assez content du résultat, on a pas mal bossé au niveau des voix et ça nous a permis de progresser.

Au dernière Trans Musicales de Rennes, vous avez fait sensation avec votre projet Komodrag And The Mounodor, un groupe que vous avez monté avec les membres de Moundrag... Comment est né ce projet ?

Goudzou : A la base, c’est une blague...

Slyde : Une blague qui a été beaucoup trop loin !

Goudzou : En fait, on s’est retrouvé à jouer ensemble à Douarnenez. On les a invités à jouer avec nous sur une date. Vu qu’ils étaient arrivés un peu plus tôt et qu’on était en train de répéter, on leur a proposé de bosser deux trois reprises et ça a matché direct. On s’est dit que là, on tenait un truc. Par la suite, on a fait une tournée de 8 dates ensemble. A chaque fin de nos concerts, on se retrouvait à boeuffer. Des fois, ça durait 10 minutes et des fois, ça durait 40 minutes, c’était n’importe quoi. Et du coup, en juillet 2020, on a un festival à Douardenez organisé par une bande de copains, le In The Moon Fest, qui nous ont invité. Donc on devait faire le festival, on avait fait notre programmation, y avait les Howlin’ Jaws qui étaient à l’affiche aussi. Avec la crise sanitaire, on s’est retrouvé à faire des lives sessions comme on ne pouvait pas faire de concert, et on en a fait un film. Sur ce festival, on avait invité Moundrag mais eux, venait de confirmer une session chez KEXP... Faut bien en donner un peu aux copains. (rire) Du coup, on s’est dit : « Bah attend, on va le faire avec Komodrag And The Mounodor ! » On s’est retrouve le week-end d’avant, on a composé trois morceaux et on a enregistré la live session.

Slyde : Ouai, c’est parti de là ce projet.

Goudzou : Les Moundrag ont par la suite proposé le projet au programmateur des Trans et il a accepté de nous faire jouer. On pensait que c’était pour 2022, mais en fait, c’était pour l’édition de 2021. On a eu quatre mois pour composer un set.

Slyde : On avait que trois morceaux au début quand on a su qu’on était programmé. C’était un peu flippant, y a eu pas mal de nuits blanches avant quand même, parce qu’on s’est dit que c’était un peu tendu niveau timing.

Goudzou : Faire un hall 3 à 2h du mat avec que des gens énervé un samedi soir, c’était quelque chose.

Slyde : C’était incroyable, on s’est bien marré, c’était chouette.

Est-ce que vous comptez enregistrer ces morceaux pour un EP ou un album prochainement ?

Slyde : On va faire un album, ouai.

Niveau actu, qu’est-ce qui va se passer autour de Komodor cette année ? Est-ce que vous avec déjà quelques dates de confirmées ?

S : On a eu des reports, forcément, comme tout le monde. Mais finalement, on a pas mal de dates qui se bookent pour l’été en France. Et pour l’instant, on a une tournée qui s’est validée de 8 dates en Espagne, pour avril prochain. C’est assez encourageant mine de rien.

Merci beaucoup Komodor pour cet entretient. On espère vous recroiser très prochainement.

 

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