Oüi Fm aux Eurockéennes de Belfort : Jour 3

On est parti pour notre troisième et dernier jour aux Eurockéennes de Belfort (oui, on va s’épargner le set de David Guetta qui clôture le festival cette année). Une journée qui comme annoncé par les météorologues sera pluvieuse, mais pas assez pour nous décourager.

C’est armées de nos bottes et de notre enregistreur que nous arrivons sur le site, ou la légendaire gadoue est déjà présente. A peine entrées sur le festival, on se prépare pour l’interview des Dublinois de Sprints, encore un beau coup de cœur de cette édition 2024. On retrouve les 4 musiciens en loge, pour s’abriter d’une pluie battante, et on profite de leur accueil chaleureux pour parler du temps (évidemment), et de musique.

Le groupe s’apprête à monter sur la mainstage avec une petite appréhension vu la grandeur de la scène, mais on ne s’inquiète pas pour eux, on sait qu’ils vont assurer au vu de la qualité de leur premier album “Letter To Self” sorti en début d’année.

Ils nous racontent justement l’enregistrement de ce disque avec Daniel Fox de Gilla Band (un monsieur dont on nous parle beaucoup cette année dis donc), un album qu’ils ont fait ensemble dans la Vallée de la Loire au Black Box Studios. Visiblement, la bouffe et le vin français ont toujours autant de succès.

On finit cette interview en se disant qu’on les retrouvera en décembre au Trabendo, et on court assister à la conférence de presse de l’équipe des Eurockéennes. C’est toujours un plaisir de rencontrer les gens de l’ombre, ceux qui se battent pour faire vivre le festival depuis 34 ans. Visiblement, tout le monde est content de cette édition. Malgré une météo capricieuse, tout se déroule comme prévu et les équipes techniques se démènent pour que tout se passe sans accros.

17h, on continue de courir, et on essaye de passer entre les gouttes, direction la Loggia pour aller voir le groupe de hardcore GEL qui ouvre le bal aujourd’hui !

Dès les premières notes, on est dans le bain : c’est hargneux, ça gueule, et ça fume aussi un peu sur scène. La chanteuse du groupe Sami Kaiser est hypnotique. Elle fait des allers-retours sur la scène en crachant ses paroles avec une colère percutante. Ses musiciens tiennent le rythme, et on découvre en live leur premier album “Only Constant”, un disque qui plaira à coup sûr aux fans de Turnstile de la première heure, ou encore aux aficionados de Municipal Waste. Une fois le concert terminé, on se dit qu’on a hâte de rencontrer cette chanteuse... Et on appréhende aussi un peu pour être honnête. Justement, on se dit qu’il serait bon de refaire un passage à l’espace presse pour préparer nos questions.

Sur le chemin des loges, on aperçoit Sprints sur la Mainstage... Et comme on s’en doutait, le groupe donne le meilleur de lui même, même si le public est un peu clairsemé. Il est encore tôt sur les Eurockéennes et vu le temps, les festivaliers arrivent aux compte-gouttes. Pas le temps d’en profiter plus, on doit réussir à attraper les musiciens de GEL qui semblent jouer au chat et à la souris avec nous.

Finalement, nous arriverons à les croiser du côté des loges de le Plage, et c’est Sami Kaiser et Maddi Nave qui acceptent de répondre à nos questions.

Nous avons ensemble pu discuter de la bonne réception de leur premier album “Only Constant” sorti en mars 2023. Mais surtout, cette conversation nous a permis d’aborder un sujet qui nous tient énormément à cœur sur Oüi Fm : la santé mentale.

Les textes du groupe originaire du New Jersey parlent essentiellement des démons contre lesquels nous devons nous battre au quotidien et surtout à quel point il est important d’accepter toutes ses émotions, de les comprendre, mais aussi de se laisser le temps de prendre du recul sur toutes les situations qui peuvent nous créer de l’anxiété. Mais surtout, on a vu avec elles l’importance dans le fait que chaque individu puisse se créer un environnement sain dans lequel se sentir à sa place. Une discussion riche en émotion dans laquelle on a également pu apprendre qu’un EP de 5 titres sortira le 16 août prochain !

Il ne reste que quelques heures avant l’arrivée des Canadiens de Sum 41 qui, on le rappelle, sont actuellement en tournée pour la dernière fois. Le groupe a annoncé sa séparation l’année dernière, mais a promis que cette fin se célébrerait comme il se doit, grâce à la sortie d’un ultime album "Heaven x Hell", mais aussi grâce à une immense tournée mondiale. Une tournée européenne qui se clôturera le 23 novembre à la Défense Arena. Mais nous n'y sommes pas encore ! Il nous reste encore plein de dates pour célébrer ces 30 ans de carrière et ce 6 juillet, la fête se passait sur la Grande Scène des Eurockéennes de Belfort.

Il est 22h45 quand le groupe arrive sur scène et c’est "Motivation" qui donne le départ de ce concert qui s’annonce incroyable, sous le signe du partage et d’une énorme célébration du Punk Rock. Un voyage dans le temps qui nous permet de naviguer entre diverses émotions, dont la nostalgie. On ne peut pas s’empêcher de nous rendre compte à quel point la production du show est tout simplement canon. Les concerts de Sum 41 ont toujours eu une atmosphère particulière, une sorte de communion entre le groupe et son public. C’est une histoire de famille, finalement. Et les fans leur rendent bien.

On pourrait croire que l’ambiance s’atténuerait pendant les morceaux hors single et pourtant, c’est tout le contraire qu’il se passe. On ne peut évidemment pas faire l’impasse sur le mythique “In too Deep”. Un léger pincement au cœur lorsque Deryck Whibley, le chanteur, rappelle que Sum 41, c’est bientôt fini. Alors que Marie se noie dans ses larmes, Aurélie, la force tranquille et raisonnable, aura la bonne attitude : celle de les féliciter pour toutes ces années passées à se donner pour la scène et la musique. Et c’est finalement sur les derniers accords de "Still Waiting" que le groupe quitte la scène.

Les lumières restent allumées sur scène, laissant un petit espoir de rappel, mais finalement, ce sera bien la fin du show pour ce soir. Tout le monde repart, encore la tête dans ses souvenirs d’adolescence, et vérifie qu’en sautant partout, il n’est pas trop recouvert de boue (et quand bien même, ça fait punk, non ?).

Certains vont se rendre au concert de Idles qui commencent dans quelques minutes (définitivement le groupe le plus attendu de cette édition des Eurockéennes) et pour les plus courageux, il y aura aussi The Inspector Cluzo à 1h30.

Tandis que la pluie reprend de plus belle, il est temps pour nous de rentrer à l’hôtel... Et dans toute cette excitation, on réalise que l’on a raté les Breeders qui jouaient au moment où nous étions avec Gel.

Malheureusement, il y a toujours des petits soucis d'emploi du temps en déloc, mais on se rassure en se disant que ce sera pour une prochaine fois.

Notre aventure aux Eurockéennes de Belfort se termine. Nous sommes légèrement fatigués mais très heureuses d’avoir pu couvrir cette 34e édition. On retiendra la bienveillance, la gentillesse et la passion des gens qu’on a rencontrées sur ces 3 jours. Nous avons été accueillies par des équipes incroyables et on remercie très fort notamment celles du festival et de Ephelide qui ont été au petit soin avec nous (avec un spécial remerciement pour Momo qui a été notre driver durant tout le week-end).

Pour le mot de la fin, on dira juste : À l’année prochaine les Eurocks et encore merci ! (et promis ce coup-ci, on pensera à prendre nos plus belles bottes de festoch’ et nos k-ways)

Oüi Fm aux Eurockéennes de Belfort : JOUR 1

Oüi Fm aux Eurockéennes de Belfort : JOUR 2