Ces rockeurs qui disent "non" à Donald Trump

30 août 2024 à 10h35 par Iris Mazzacurati

Jack White a mis son veto à l'utilisation de "Seven Nation Army" par Donald Trump.
Jack White a mis son veto à l'utilisation de "Seven Nation Army" par Donald Trump.
Crédit : CC by Michael Morel / Gage Skidmore

La liste ne cesse de s’allonger... Aujourd’hui, c’est Jack White qui annonce son intention de poursuivre le candidat Républicain parce qu’il a diffusé, sans autorisation, "Seven Nation Army" lors d’un rassemblement politique.

"N’imaginez même pas vous servir de ma musique, bande de fascistes" a prévenu Jack White.

"Mes avocats vous intentent un procès (à ajouter à vos 5 000 autres). (...) Et tant que j’y suis, je vous adresse un double doigt d’honneur "DonOLD", pour avoir insulté les vétérans de notre nation à Arlington, espèce de salaud. Vous devriez perdre immédiatement le vote de toutes les familles de militaires à cause de ça, si QUELQUE CHOSE a encore du sens."

Ca, c’est dit. Le patron du label Third Man Records n’entend pas se faire "emprunter" sa musique sans autorisation, et surtout pas par Donald Trump. Ce n’est d’ailleurs pas la 1e fois que le candidat républicain s’empare de ce titre emblématique, il faut croire qu’il l’écoute beaucoup trop fort et n’entend pas les injonctions qui lui sont faites.

 

Une liste d’artistes anti-Trump déjà longue

De nombreux autres artistes ont déjà exigé de Donald Trump qu’il laisse leurs titres tranquilles, comme Aerosmith, en 2015, pour Dream On ou Livin’On The Edge, trois ans plus tard.

Les ayants droits de George Harrison ont formellement interdit à Ivanka Trump de diffuser Here Comes The Sun, mais autorisait, avec humour, Beware Of Darkness.

 Même sens de la dérision chez les ayants droits de Leonard Cohen qui n’ont autorisé que la diffusion du titre You Want It Darker.

Même véto pour Foo Fighters avec My Hero, alors que Trump appelait Robert Kennedy Jr à le rejoindre sur scène lors d’un meeting au mois d’août, tout comme Axl Rose qui a interdit à l’ex président américain l’utilisation de Sweet Child O’Mine.

Quant à Neil Young, le diable n’aurait même pas réussi à lui imposer d’autoriser le candidat Républicain à emprunter Rockin’ In The Free World.

Certes, on pourrait se dire que ce n’est que de la musique, mais ces artistes qui s’opposent à Trump prennent un risque commercial, leur opinion pouvant entraîner la désaffection d’une partie de leur public.

Ils en sont conscients, ce qui rend leur geste - aux yeux des autres - d’autant plus courageux et engagé.