Le "5e Beatles" prend sa retraite !

Publié : 8 avril 2025 à 10h27 par Iris Mazzacurati

Pete Best doit son surnom de 5e Beatles pour sa courte carrière avec les Fab Four.

Crédit : CC by Gary Jacob

Pete Best, l’un des premiers batteurs des Beatles l’a officiellement annoncé : il se range définitivement des baguettes.

A 83 ans, il était peut-être temps de s’accorder un repos bien mérité ; histoire d’écouter les albums des Beatles sur lesquels il ne joue pas…

Car si l’expression "La faute à pas de chance" prend toute sa dimension, c’est bien avec l’histoire de Pete Best. Le musicien avait rejoint les Fab Four entre 1960 et 1962 à une période où le groupe changeait souvent de batteur. Il a notamment joué avec eux au "Casbah", le club tenu par sa propre mère, Mona Best.

La première erreur de Pete Best aura sans doute été de ne pas accompagner les Beatles pour des concerts à Hambourg ou Liverpool où il fût remplacé par un certain Richard Starkey alias Ringo Starr.

De plus, il apparaissait aux oreilles les plus fines que Pete Best, en dépit d’un indéniable charme, peinait à maintenir le bon tempo.

C’est la rencontre des Beatles avec Brian Epstein (leur agent) et avec le producteur George Martin qui scelleront le sort de Pete Best. Ce dernier n’aime pas le jeu de Best qu’il considère ne pas être à la hauteur.

Et puis, selon la rumeur, il y a aussi une question de look qui pêche : Pete Best adopte celui d’Elvis qu’il admire alors que McCartney, Lennon et Harrison sont déjà dans leur trip costume / cravate coupe au bol. Ça commence à faire beaucoup.

Toutefois, aucun de ses trois camarades de jeu n’a le courage de lui indiquer la porte de sortie ; ce sera George Martin qui s’en chargera, pile au moment où le groupe s’apprête à signer avec le label Parlophone.

Après avoir refusé de jouer avec les Merseybeats comme Brian Epstein le lui propose, il fonde le Pete Best Four qui ne donne pas grand-chose.

Best commet une tentative de suicide au milieu des années 60 et s’éloigne petit à petit de la musique. Il devient boulanger puis fonctionnaire dans une agence pour l’emploi de Liverpool.

S’il a enfin réussi à percevoir quelques dividendes en 1995 pour la sortie de la compilation Anthology : 1, on ne peut pas dire que le musicien ait roulé sur l’or, pas plus qu’en reformant le Pete Best Band. Il restera toute sa vie celui qui est passé à "ça" du succès.