Oüi Fm à Rock en Seine : journée du 24 août

Même si la journée s’annonce orageuse, il en faut plus pour décourager les festivaliers, armés de leurs parapluies et de leurs K-ways. C’est donc sous un ciel gris que nous arrivons sur le site. En passant l’entrée, on entend le début du concert des Kills. Il faut se dépêcher de se rendre à la Grande Scène pour voir le duo en action. Une chose est sûre, Alison Mosshart et Jamie Hince se sentent comme à la maison à Rock en Seine, et pour dire, c’est la troisième fois qu’ils sont programmés au Domaine National de Saint-Cloud. Et le public s’en souvient, puisqu’on peut entendre quelques fans dirent dans la foule : “c’est comme en 2017, toujours un plaisir de les voir sur le festival !”. The Kills sait y faire pour rendre leurs fans heureux avec une setlist plutôt bien équilibrée avec leurs tubes phares tels que "URA Fever", "Baby Says" et "Future Starts Slow”, dans lequel s’intègre à merveille leurs morceaux plus récents extraits de “God Games”, sorti l’année dernière. On notera sur les grands écrans de chaque côté de la scène les sourires et les regards complices entre les deux musiciens, visiblement très contents de leur show, malgré les quelques gouttes venues rafraîchir l’atmosphère.

La météo jouera des tours tout au long de la journée, mais pour être honnête, on s’attendait à pire. En attendant que l’alerte orage passe et que The Offspring se lance sur scène, on en profite pour faire un passage devant la scène de la Cascade pour voir Blonde Redhead, qui signe sa première apparition à Rock en Seine. Le trio nous offre un live hypnotique, entre grâce et moments poétiques, le tout porté par la voix de leur chanteuse Kazu Makino qui nous transporte littéralement. Après une longue pause, le groupe a sorti son dixième album en septembre dernier, “Sit Down For Dinner”, et c’est un plaisir de le découvrir sur le festival.

À peine le concert terminé, on court de nouveau vers la Grande Scène, et autant dire qu’on change d’ambiance avec le punk rock de The Offspring. On notera le look du chanteur beaucoup moins punk qu’à ses débuts, qui monte sur scène en chemise blanche et petite cravate bien nouée. Le groupe n’a rien perdu de son énergie malgré les années qui passent. Ils nous font pogoter sur leurs hymnes "Come Out And Play", "Pretty Fly" et "Self Esteem". On aura même droit à un petit florilège de reprises et notamment une version survoltée de “Blitzkrieg Bop” des Ramones. Rajoutez à cela les bonnes blagues de Noodles, les confettis et quelques bières qui volent au-dessus de nos têtes... Et vous avez tous les ingrédients pour un live de festival réussi. 

Massive Attack en patrons sur la Grande Scène

Après tout ça, on a bien mérité une petite pause pour manger avant de s’attaquer au live de Massive Attaque, tête d’affiche de cette journée qui s’annonce intense. Cette année, les organisateurs de Rock en Seine on fait appel à des chefs cuisiniers de renom pour composer chaque jour un plat et un dessert à l’image et aux goûts des groupes programmés sur l’événement. On part donc à la découverte de ce plat et autant dire que ça nous change du légendaire aligot saucisse ou des fameuses frites de festival. Lors de notre petite pause gustative, on passe une tête à l’expo photos proposée sur le site qui mélange des portraits de sportifs aux Jeux olympiques et des artistes qui ont joué sur les dernières éditions de Rock en Seine dans des positions quasi similaire, le résultat est bluffant.

21h35, la foule est bien compacte devant la Grande Scène... Près de 40 000 festivaliers massé pour voir le groupe de la journée : Massive Attack. Pendant 2h, on va avoir droit à un show incroyable avec tous les tubes qui ont fait la réputation du groupe : "Teardrop", "Unfinished Sympathy", "Angel"… Le tout accompagné d’un show de lights hypnotique et de projections vidéos montrant l’engagement politique de Massive Attack toujours aussi assumé et percutant. En bonus, le public de RES aura droit à une reprise de "Levels", de Avicii, qui fera partie des belles surprises d’un concert qui marquera l’histoire du festival.

Le show se termine, il est temps de prendre le chemin du métro et de reprendre des forces. Il nous reste une dernière journée à couvrir avec des interviews qu’il nous faut aussi préparer. En tout cas, cette journée du samedi aura tenu ses promesses et on a hâe de voir le final.